Je voudrais prendre un plus peu de temps pour faire une version collaborative très sympa de « Les loups sont entrés dans Paris », mais les caprices de l’actualité font que c’est le moment de raconter l’histoire. Voilà donc la version brute, mais s’il y a des amateurs pour enregistrer un bout de vidéo (et/ou un bout de son), je suis preneur ! L’idée, c’est de passer d’un narrateur à l’autre, raconter l’histoire, sur un fond musical léger, pour mettre encore mieux en valeur le texte.
C’est un hors-série, ça ne fera pas partie de l’album Dépoussiérages, qui continue à avancer doucement (trop doucement, je sais).
Ceci est un appel aux collaborations ! (sans mauvais jeu de mot)
Interrogé sur le sens de la chanson « Les loups sont entrés dans Paris », Serge Reggiani a répondu qu’elle faisait simplement suite à un fait divers, l’apparition de loups dans la ville de Madrid. Si l’inspiration est réelle, cette explication est probablement une simplification extrême pour éviter d’entrer dans un débat politique, et l’entrée de loups dans la cité madrilène était une occasion rêvée pour illustrer un propos beaucoup plus grave.
L’allégorie de l’avancée des troupes de l’Allemagne nazie en 1940 est difficile à ne pas voir, mais il y a aussi des références à d’autres conflits.
Dans l’introduction, le chanteur fait référence au Lion de Belfort de la place Denfert-Rochereau. Sculpté par Bartholdi, il rend hommage à la résistance aux troupes prussiennes lors de la « guerre de septante ». Le Lion, symboliquement, tourne le dos à l’adversaire et regarde à l’ouest, vers la statue de la Liberté*.
* Celle du XVe arrondissement, mais à peu de choses près, l’autre est dans la même direction
Aujourd’hui, « Les loups » sont naturellement perçus comme une allégorie de la montée de l’extrême droite.
Une des grandes beautés du texte est que la solution, c’est « l’amour et la fraternité ». À première vue, cela semble enfantin, mais l’extrême droite repose sur l’individualisme, elle s’appuie sur la peur de l’autre.
Un discours extrémiste n’aurait aucune prise sur un peuple qui n’a pas peur de la différence.
Quand j’écoute « Les loups », j’imagine un grand-père, avec des enfants assis en rond autour de lui, racontant son histoire. Les enfants sont captivés, oscillant entre la curiosité, la frayeur et l’incrédulité, puis émerveillés par le dénouement.
J’ai donc voulu la raconter comme une fable, plutôt que de la chanter. Un ton sérieux, mais avec une pointe de légèreté. J’aime l’idée des enfants qui reprennent « ouh ouh ouh » en chœur, j’aime aussi qu’ils répètent « Et alors ? », impatients d’entendre la suite.
J’aimerais en faire une vidéo, où l’on voit plusieurs personnes racontant leur partie de la fable, à des personnes différentes, dans des lieux différents. Un peu comme des messagers qui, eux aussi, avanceraient vers Paris pour transmettre le message.
Mais le temps presse. Je pourrais la faire moi-même, sur place, mais cela prendrait beaucoup de temps, et les élections « surprises » approchent. Avant tout, je trouve important que cette chanson circule le plus possible.
Je ne possède aucun droit sur la chanson, mon seul objectif est d’essayer de faire circuler cette histoire.
Si au moins une poignée de personnes peuvent faire une vidéo* pour illustrer la chanson, j’en ferai un montage, et elle circulera encore mieux !
* S’il y a des narrateurs ou des musiciens, comme un guitariste ou un contrebassiste, je suis preneur aussi.
Merci pour votre attention. Maintenant, j’imagine que vous devrez remettre la chanson au début, pour la réécouter sans vous laisser distraire par mes réflexions !
Les loups sont entrés dans Paris
Chanson de Serge Reggiani
Paroles : Albert Vidalie
Musique : Louis Bessières Guitare : Roland Dyens
Chœurs : Les Petits Chanteurs de Saint-Marc
Interprétation : Olivier van Helden